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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 22:59

Happy_Marriage_Commission_by_Zairyo.png

 

( réponse au thème, par moi proposé, "les états d'âme d'un godemiché errant de propriétaire en propriétaire" sur la zone d'expérimentation, atelier d'écriture en ligne. Cf lien)

 

 

Braves gens écoutez donc l'histoire

d'un vit de peine, de désespoir,

D'un qui faillit trouver l'amour

Qui a souffert plus qu'à son tour.

 

C'est en Chine que je vis l'jour,

Né dans la graisse et le bruit sourd,

Manipulé dès la prime heure

Par des doigts calleux de labeur.

 

De négligences en maltraitances,

Je fus déporté vers la France

Avec mes frères clones, je gémis

«Mais quel crime ai-je donc commis? »

 

On nous mis en concentration

Et souvent nous nous demandions

Ce que dev'naient nos co-détenus,

Où avaient-ils donc disparu?

 

Puis vint le jour où l'on me prit

Où l'on me vendit à bas prix

Je n'avais donc nulle valeur

Pour ces humains dont j'avais peur.

 

Je fus extirpé de ma boîte

Par une fine et jolie main moite

Que je pensais lors secourable;

La suite fut bien moins avouable.

 

De prime abord,le Nirvana!

Elle m'embrassa, me cajola.

Comment eus-je pensé peu ou prou

Qu'elle me r'mettrait direct au trou.

 

Elle, la sadique, moi, le martyr

Elle m'f'sait entrer, elle m'f'sait sortir.

Voulait-elle ainsi me briser,

Me prendre ce qui m'restait d'fierté?

 

D'abord, elle parla doucement,

Puis vinrent les cris, les hurlements.

J'allais craquer quand tout cessa,

Quand en cellule, elle me laissa.

 

Après un instant, cependant

Elle me délivra du carcan

Et me jeta nonchalamment

Sur un duvet de soulagement.

 

Les temps qui suivirent, nous connurent

Maintes séances de torture.

De geôle en mitard, quel supplice!

Je sus l'éventail de ses vices.

 

Syndrome de Stockholm ou amour,

Je m'étonnais lorsqu'un beau jour

Qu'elle ne joua pas avec moi,

De ma douleur,de mon émoi.

 

C'est alors que je remarquai

Sur la commode, un p'tit paquet

Si minus qu'y n'pouvait pas

Concurrencer mon grand format.

 

Et quand elle l'eût déballé

Je n'vis qu'un petit oeuf doré

Et un bénin boîtier tout plat

Plein de verrues de haut en bas.

 

Quelle ne fût donc ma surprise

Quand je m'aperçus qu'ma promise,

Qui l'utilisait d'un seul doigt

S'en réjouissait plus qu'avec moi.

 

Je fis mon deuil dans un tiroir,

Avant d'être mis dans une baignoire

Où auprès d'un canard plastique

Je suis une torpille soviétique.

 

MORALITE

 

Si avec ses jouets plus qu'avec vous

Votre compagne s'égaille et vibre

C'est certainement que ses joujoux

Sont plus jouissifs que votre chibre.

 

 

 

Illustration: Happy Marriage comission by Zairyo

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 22:50

Open_heart_surgery_by_lexidh.jpg

 

Cupidon a décoché un trait pourri

Dans mes chairs déjà meurtries

M'offrant en manière d'affection

Une maladie portant ton nom



Et si je sens dès à présent

La gangrène que charrie mon sang

C'est que mon cœur était stérile

Quand tu l'infectas, joli bacille



J'ai cru mes émotions auto-immun

Créé des anticœurs contre belle brune

Mais rien qui put stopper la chose

Mieux vaut amputation que nécrose



C'est ainsi que de mon couple mal formé

Une gynésectomie peut me sauver

J'opère, fouille, coupe et de fatal

N'y vois qu'un appendice sentimental



C'était donc ça qui me faisait mal

Une inflammation du moral

Quand je pensais septicémie

Que du bénin, un petit souci

Un mal psychosomatique

Qu'un coup de sérum psychologique

Eût pu soigner en un rien de temps

Je me sens mieux, c'est pas méchant

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 04:27

pubis11

 

 

 

 

 

D’abord, d’abord y’a eu l’ancêtre

Le tout premier qui a fait naître

Cette pandémie bien avant-hier

Le virus souche, c’est le con…père



Quand on est seul c’est un peu long

Pour partager sa création

Il a fallu faire des enfants

Des petits cons…descendants



A la naissance de cette lignée

L’impératif fut d’enseigner

La Sainte connerie et ses principes

Ce fut le rôle des cons…disciples



Et puis tout ça s’est structuré

Chacun sa place en société

On a choisi les gouvernants

La dynastie des cons…sultans



Depuis ce monde a pris de l’ampleur

Tout plein d’cons…frères et de cons…sœurs

Et rien ne les arrêtera plus

Voici le temps des cons venu



Des cons battants, des cons vaincus

Des cons sentis, des cons tenus

Des cons plaisants, des cons fesseurs

Des cons caves et des cons casseurs

Des cons sanguins, des cons jurés

Des cons sensuels, des cons pensés



Mais qu’ils se confédèrent

Même par les cons cerné

Moi je ne considère

Par les autres consternés

Ma compagne, mon amour

Que ton con, ton con, ton con tout court.

 

 

 

 

Photo : Kanell_63

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 04:17

The_First_Macho_by_NGArt.jpg

 

Ce soir mon amour pour elle sublime sa beauté

Et ma femme n’a eu de cesse de m’échauffer

Quand mon envie de cul atteint son apogée

La mutine m’offre une séance de dos tourné



Soit ma belle, tu dénies l’outrage de ma pine

Mais le scintillement de tes yeux avelines

Tandis qu’ils s’embuent d’une vénérienne fièvre

Trahit une vérité que dédaignent tes lèvres



Vas-y donc, fais la banquise, reste de glace

Mais je sais si bien les caresses qui t’agacent

Qu’un unique effleurement réveillera l’Erebus

Et tes cuisses embrasées m’offriront ton hiatus



Tu peux me traiter de goujat, de matamore

Mais je sais que tu veux que je le mette à mort

Ton petit con avide que je suis seul à combler

Alors regimbe, farouche, je vais te débourrer



Après l’avenir que par ces mots, je lui promis

Ma langue s’évertue à d’autres chatteries

Tant et si bien que s’ouvre la fémorale herse

Sur un abysse gourmand qui me désire à verse



Et voilà donc mon oiselle perchée sur son juchoir

Réclamant de ses cris plus de coups de heurtoir

Car la parcimonie cette nuit n’est plus de mise

Et j’ahane sous l’empire de ma belle indécise


 

 

Illustration : The First Macho by NGArt

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 03:51

a13a4d536b6843ffaa889d5ba30d321b.jpg

 

A l’orée du bout de la Terre

Là où le corail en sa barrière

Nimbe les îles d’une auréole,

Le paradis d’une corolle


Je m’emmerde et m’attelle à saisir, désarçonné,

La séquence du changement de couleur de l’économiseur d’écran de mon lecteur DVD


A la lisière du bout du monde

Là où l’on vient et l’on émonde

Les branches par trop pourries

Des avaries, des avanies


Je m’emmerde et m’emploie à saisir, désœuvré,

La séquence du changement de couleur de l’économiseur d’écran de mon lecteur DVD


Près du tropique du Capricorne

Où l’on se repose et l’on écorne

L’esprit en paix sous une ombrelle

Les coins obtus de sa cervelle


Je m’emmerde et escompte saisir, désargenté,

La séquence du changement de couleur de l’économiseur d’écran de mon lecteur DVD


Le blanc du sable, le bleu du ciel,

Les cocotiers, les femmes belles,

Là tout n’est qu’ordre et beauté

Luxe calme et volupté


Et pourtant, je m’emmerde et désespère de saisir, désemparé,

La séquence du changement de couleur de l’économiseur d’écran de mon lecteur DVD


Vert bleu rose vert rose vert rose vert bleu rose rose

Orange orange bleu vert orange rose vert bleu rose

Rose orange orange rose vert vert orange vert orange

Rose rose vert rose rose vert orange bleu orange bleu

Orange bleu bleu vert bleu vert rose bleu …..


Saleté de machine, trop compliquée,

Je remets le film où je l'ai laissé.

 

 

 

Illustration : tropical lagoon by *sil-enigma

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 03:17

 

Misogynist_by_teamzoth.jpg

 

L’angoisse, l’effroi, la frousse, la trouille, l’horreur, la crainte, les boules

Du vide, du noir, de l’étranger, des insectes ou de la foule

Tout un chacun a ses phobies, ses ogres ou ses Freddy Kruger

Sacher-Masoch m’eut pas renié, c’est des femmes dont j’ai le plus peur



Comment me direz-vous peut-on s’avérer si craintif

Cet être dénué de raison semble inoffensif

A quoi vous répondrai-je, inconscients candides que vous êtes

Réveillez-vous, ouvrez les yeux car le danger nous guette



Alors que, merde, je me faisais chier en ce début de mai

Défoncé, je cherchais un raccourci que jamais je ne trouvai

Au détour du chemin de la soif, une meute d’enchanteresses

Papotait, caquetait, gloussait d’aise et d’allégresse



Jusque là rien d’anormal, nul besoin de s’alarmer

Je m’amusais déjà de leur évidente vacuité

Que la Dive Bouteille m’étouffe, je ne m’attendais certes pas

A ces propos sensés qu’impudiques elles lâchèrent devant moi



Croyez-moi si vous voulez, plutôt que d’évoquer dignement

La découverte d’une super crème ou l’achat d’un vêtement

Les quatre représentantes de cette hypocrite engeance

S’adonnaient au discours philosophique avec une étonnante aisance



Abasourdi par cet exhibitionnisme culturel

Je tentais d’associer les mots « femme » et « intellectuelle »

Jusqu’à réaliser que malheureusement l’éthylisme

N’était pas la source de cet inepte aphorisme



Lors, David Vincent d’une intelligence extra-masculine

Je ne cesse de mettre mes frères en garde contre ces mutines

Qu’une insouciante animalité cherche à conquérir

Elles sont aujourd’hui si fortes que vous pourriez en pâtir



Je t’en conjure, ami, quand bien même elle serait ton soleil

Icare a péri de l’approcher, alors suis mon conseil

Aussi dur que cela puisse être, reste bien hors de portée

Car la femme à pas de loup s’aguerrit pour t’évincer.

 

 

 

Illustration  : Misogynist by teamzoth

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 03:06

why_so_alone_.jpg

 

( réponse au thème "asystolie systémique" de la zone d'expérimentation, atelier d'écriture en ligne. Cf lien)

 

 

Plus rien...chut...plus rien n'afflue

Plus rien qui me transporte aux nues

Mon sang gèle...cric crac...

Mes artères vaines...silence opaque...

Ne charrient plus que des émois zombies

Morts...plus d'alchimie

Et le tamtam de mon palpitant

Badaboum...se tait par trop souvent


Inspire...tacatacatacatacata...raz de neuf

L'amour qui ne s'écoule plus fait de mon cœur un marigot de sentiments croupis

Corrompant dans son œuf l'éventuelle beauté de ma poésie

Soupir...pffff...rien de neuf


Plus que calme...néant

Moins que pause...j'attends


Et là...toc,toc,toc...qui voilà?

Ta voix flûtée dans cette toccata

C'est pas vrai...ma tocante s'emballe

Prestissimo...cadence infernale

BAAOUM...explosion de globules

Enfin le son du tambour se régule


Boum Boum...Boum Boum...ce son...bien rythmé

Boum Boum...Boum Boum...son nom...félicité

 

 

 

Illustration : Why so alone by l3dav1nc1

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 02:56

Masturbation_by_Blipvert.jpg

 

 

D’avoir goûté aux gnons

Certains en sortent moins veules

D’avoir goûter l’union

Moi je me sens moins seul

Mais quand l’désir, c’est rude

Me rattrape des fois le soir

C’est dev’nu une habitude

J’me pignole dans la baignoire


REF

C’est p’t’être un peu spécial

De préférer le tournemain

Mais ça n’est idéal

Que dans la salle de bain


Quand je trousse Marylise

Qu’est tout comme un bout de bois

Je fais vite l’analyse

Mais qu’est-ce qu’elle fout chez moi

D’une éjaculation précoce

Je la renvoie à ses pénates

P’têt qu’un jour j’aurai des gosses

Mais pour l’instant, j’me tate


REF


J’connais bien une michetonne

Qui me f’rait ça très bien

Mais elle est vraiment conne

Et n’quitte jamais son chien

Pour moi pas d’accessoires

Fi des photos des magazines

Pas d’canal + le samedi soir


REF


Et, si par malheur, Eros

Oisif, m’ennamourait

D’une fée, d’une carabosse

Sitôt je l’emmenerais

En un lieu où il fait chaud

Un joli nid, un beau cocon...


Et j’m’enfermerais dans la salle d’eau.

 

 

 

illustration : Masturbation by Blipvert

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 02:39

Judge_Mental_by_quartertofour.jpg 

Toi que j’abhorre, toi que je honnis

Regarde bien ces lignes –ci

Elles ne te nomment en aucun cas

Car ma colère cède le pas

A une clémence toute passagère

Dont je m’empresse d’être un peu fier.


Par ces quelques vers je t’épargne

Quand je voudrais cracher ma hargne

Si je m’autorise maintenant ce geste

C’est que le miroir me renvoie, preste,

Que toutes tes tares sont aussi miennes,

Que si j’avais été de la cène

Je n’aurais été qu’un pique-assiette,

Un linge de table, un ramasse-miettes 


Je ne suis pas juste, ami que je hais,

Mais tu me rends juste moins mauvais


Et en attendant, réjouis-toi…

Jusqu’à la prochaine fois.

 

 

Illustration : Judge Mental by quartetofour

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 02:25

Broken_Heart_by_Phraggle.jpg

Dans le grenier des amours mortes

Dans un carton derrière la porte.

Se terre un cœur gris de poussière

Comblé de peur et de colère



Dans le jardin des joies de la vie

Loin de l’ivraie et des soucis

Au pied d’un charme est une pensée

Promesse d’un imminent été



Bien à l’abri dedans sa boîte

Dans le giron d’une vie étroite

Le cœur aigri déplore encore

De s’être ouvert à cette Pandore



Epanouie sous la rosée

La fleur s’enivre de toute beauté

Corolle offerte à l’existence

Chante la vie et l’espérance



Lors un jour que le temps s’ennuie

S’adonnerait bien à ses folies

Option retenue parmi ses frasques

Il nous exhale une bourrasque



Le cœur à son corps défendant

Quitte le confort de son néant

La fleur frivole à corps perdu

Gaiement s’envole haut dans les nues



Et quand Eole cesse, essoufflé

Le cœur si lourd, de peine lesté

Retrouve enfin si familière

La gravité de l’atmosphère



Pensée légère, la fine fleur

Se rit bien de la pesanteur

Telle une plume elle se pose

Gentil baiser sur une joue rose



Sur une herse de châtaignes

En deux fendu le petit cœur saigne

Toute à sa joie la belle plante

L’entend à peine qui se lamente


Quand elle le voit à son malheur

La douce pensée de très bon cœur

Les plaies du cœur se met à panser

Le flot de tristesse est endigué


Vous qui croisez des cœurs chagrins

Bien seuls au monde dans leur écrin

Il est aisé de les soigner

D’un regard, d’une fleur, d’une pensée.



Illustration : Broken heart by Phraggle

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