Dans ma tronche encombrée de merde en pourriture
Un ersatz de toi , prurit traitre et crasse
Est torturé de gré à gré avec mon cœur-crevure
Jusqu'à vider comme pustule mon amour dégueulasse
Je tranche dans le gras des souvenirs variqueux
Je brûle les verrues de tes mensonges puants
Je perce à loisir tes sourires furonculeux
Et tu ravales la gerbe de ta fausseté entre tes dents
Je me branle en t'écoutant geindre, minable grincement
Et je fais fondre de mon foutre chlorhydrique
Tout ce qui fut beau sur ta gueule saturée d'un sang
A la roture avérée sous les torgnoles de ma trique
Quand tu n'es plus qu'un tas de vomissures et d'entrailles
Je viole un à un chaque morceau de tes tripes insincères
Puis les file à des clébards galeux qui snobent cette ripaille
Lui préférant présentement de plus nobles viscères
Ton hydratante souffrance trop brève abreuve mon dégoût
Et j'acte en cruelle trésorerie ton trépas si miteux
Qui voudra recomposer ce patchwork de membres mous
Je l'aurai, altruiste, préservé de tes plaisirs fielleux
Tout maculé de tes humeurs malsaines
Je reviens dans un monde épuré de ton être
Il fait froid sous les étoiles vaines
Et je prie pour te faire renaître...